Les maisons de retraite beaucoup trop cher

Une place à 1857 € et 2242 € mensuel. Tels sont les tarifs respectifs dont un ou une retraité (e) doit s’acquitter pour vivre aujourd’hui dans une maison de retraite publique en métropole ou en île-de -France. De coquettes sommes proches des tarifs d’hôtels 3 étoiles. Dès lors les séniors doivent comparer le coût du maintien à domicile (installation d’un monte personne, aide à domicile, vidéo surveillance) à celui des maisons de retraite.

Les maisons de retraite beaucoup trop cher

Bien trop élevé pour la plupart des retraités, ces coûts de maisons de retraite sont calculés suivant certaines modalités. Quelles sont- elles et quelles sont les possibilités de réduction existantes ?

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Les résultats de l’étude de l’observatoire 2011 de l’Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sur le coût des maisons de retraite ont relancé le débat sur le niveau de cherté de ces établissements. Les établissements de retraites sont-ils trop chers ? Pour apporter une bonne réponse à cette interrogation, il faudrait passer en revue les modalités de fixation du tarif d’une maison de retraite.

Comment se décomposent les frais de maison de retraite?

Trois services sont facturés dans une maison de retraite : l’hébergement, les soins et l’assistanat.

Le coût de chacun de ces services correspond à un certain pourcentage du coût global de la facture.

Le coût des soins compte pour 25 à 30 % du coût global et est réglé par l’assurance-maladie. Il sert à rémunérer le personnel médical de l’établissement.

Le tarif assistanat qui compte pour 10 à 15 % du tarif total permet d’assurer les frais de l’assistance aux personnes à mobilité réduite. En général, ce montant est en grande partie à la charge des conseils généraux qui s’en acquittent via l’Apa (allocation personnalisée d’autonomie). Néanmoins, le résident contribue également à hauteur de 4 ou 6 € par le biais du ticket modérateur ou talon Apa.

L’hébergement compte pour 60% du coût global et est le seul service entièrement à la charge du résident.
Tout compte fait, les résidents ont à leur charge entre 1500 € et 2900 € selon un rapport de l’Igas (inspection générale des affaires sociales). Une facture bien trop salée pour bon nombre de retraités.

Mais pourquoi le reste à charge est-il si élevé ?

La question est d’autant plus intéressante qu’elle soulève une autre interrogation. Celle des frais cachés. En effet, la plupart des établissements de retraite ne précisent pas que les prestations secondaires (télé, téléphone, coiffeur, eau, linge, entretien de monte escalier, etc.) sont également facturées, ce qui augmente sensiblement les frais. Un manque de précision dont se plaignent la plupart des familles.

Quelles sont les mesures d’encadrements possibles ?

Cette question concerne plus les établissements privés que publics. Il faut savoir que les conseils généraux fixent chaque année les coûts d’hébergement pour tous les établissements publics et associatifs. Pour ce qui est des maisons privées, elles sont libres de fixer leur tarif au départ. Mais dès qu’un résident intègre la demeure, le tarif est adapté au taux annuel fixé par le ministère des Finances. Une fois le résident parti, la maison est libre d’augmenter son tarif ou de le maintenir. L’Etat pourrait donc agir sur ces nouveaux tarifs.

Chères ou pas ? Les retraités répondront certainement par l’affirmative contrairement aux acteurs du secteur qui répondent par une négation nuancée. L’argument phare qu’ils avancent est que les dépenses de personnel comptent pour 70 à 80% des frais de fonctionnement. Ce qui se vérifie en effet sur le terrain et les amène à demander une augmentation de l’aide à l’autonomie. Cela permettra de diminuer considérablement le reste à charge du résident.

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